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Côté de Lutte Ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, candidate dans la sixième
circonscription de Seine-Saint-Denis (qui vit à Pantin et travaille à
Aubervilliers) indique qu’il y aura un candidat de LO dans chaque
circonscription, soit 577, non sur « le terrain électoraliste » mais
« pour affirmer l’existence d’un courant communiste révolutionnaire dans
le pays » qui défendra « un programme de lutte » en affirmant
que cela passe par les luttes et non par les urnes
En
2007, Lutte Ouvrière avait présenté 563 candidats et obtenu 0,86% des voix.
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Mélenchon dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais suite
et réactions
Jean-Vincent
Placé, apparatchik de EELV juge « très important » que Mélenchon soit
élu car « il faut une diversité à gauche ». lançant sont œillade
inutile (« je souhaite même qu’il soit au gouvernement »), Placé
s’inscrit dans l’offre du FDG sur les cinquante circonscription où il y a une
menace que les gauches soient éliminées dès le premier tour : il évoque
une circonscription dans les Bouches-du-Rhône où le candidat EELV devrait
s’effacer au profit du candidat FDG.
*
Côté proposition du FDG de candidature unique de la gauche contre le danger FN
et plus globalement d’élimination de la gauche dès le premier tour, le Parti de
gauche à listé 114 circonscriptions. Le PG réclame toujours une proportionnelle
sur la base des présidentielles entre FDG, EELV et PS pour déterminer qui irait
au combat et ce, sans accord programmatique et sans condition d’entrée au
gouvernement (même demande du côté du PCF qui bataille notamment dans le
Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis pour ses députés sortants).
Une
demande qui n’a aucune chance d’aboutir, la donne ayant d’abord évolué avec la
candidature de Mélenchon face à Le Pen. On se dirigerait en fait a un accord
dans moins d’une dizaine de circonscription d’accord FDG, EELV et PS où il n’y
aurait qu’un candidat de gauche face à un FN et un UMP fort en terme électoral.
*
Bordel et boule de gomme chez les centristes, donc au centre-droit !
Du
côté du minuscule PCD (Parti Chrétien-Démocrate) de Boutin, on indique qu’il y
aura une centaine de candidat. Boutin qui affirme avoir soutenu Sarkozy
« mais pas l’UMP », arrive à ce total en cumulant le CNIP, le MPF (de
de Villiers quasiment à la retraite) et le PLD ! Bref, le PCD se veut
« la droite de conviction »Arf !
Du
côté du Nouveau Centre inféodé à l’UMP et possèdant 25 députés sortants, Hervé
Morin a toujours l’illusion de sauver son groupe parlementaire : il voit
10 à 12 de ses sortants réélus et compte atteindre le seuil fixé pour faire un
groupe avec les membres du Parti Radical valoisien (20 députés) aujourd’hui
dans le groupe UMP. Feu vert de Copé paraît-il !
Côté
donc du Parti Radical Valoisien de Borloo, l’équation est simple :
présenter un maximum de candidat pour que cinquante d’entre eux obtiennent plus
de 1% et donc, avoir le droit au financement public. Ah que le centre a des
valeurs comme le tiroir-caisse ! Borloo lui, sera candidat à sa réélection
dans la 21e circonscription du Nord où Hollande a obtenu 52,22% des
voix au second tour de la présidentielle ! Et Borloo espère lui aussi
créer un groupe centriste à l’assemblée… Ah !
Côté
Modem, le slogan de la France est « Le centre pour la France » Vaste
programme ! Plus prosaïquement, le Modem qui a trois députés
sortants, avait établi une liste de 450 candidats aux législatives lors
des présidentielles… Mais depuis l’appel de Bayrou à voter Hollande, 100 sont
partis… Alors que seuls Bayrou semble être en mesure d’être réélu, les
éditorialistes qui pérorent (Mazerolles and co) disent à voix haute ce qu’espère Bayrou : face
aux mesures du gouvernement PS contre les intérêts du peuple de gauche (et avec
un groupe FDG votant contre au Parlement), la radicalisation de l’UMP et son
éclatement, la faible envergure d’un Borloo ou d’un Morin, sa capacité vers
2014 de ramener à lui nombre de députés de centre-droit vers lui et de créer un
groupe central d’une cinquantaine de députés votant pour les mesures du
gouvernement et… y entrant après les débâcles électorales du PS aux régionales
ou Européennes… Un beau rêveur ce Bayrou !
Le
Monde rappelle une formule de Bayrou en mars 2011 : « Rassembler les centristes, c'est
comme conduire une brouette pleine de grenouilles : elles sautent dans tous les
sens »
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Côté UMP, Jean-François Copé est toujours aussi tête à claques ! Slogan
« Ensemble choisissons la France ! » et un Copé qui surfe sur un
discours de diviser les Français entre eux, de chercher à cliver. A peine
choisis le slogan, Copé revient sur les drapeaux étrangers à la Bastille le
soir de la victoire d’Hollande pour justifier son choix après avoir interprété
cela à la Zemmour ! La conférence lançant les législatives a été un grand
moment de guignolesque avec un Copé en grande forme voyant un
« exploit » dans les 1,1 millions de voix séparant Sarkozy d’Hollande
(vu les méchants médias et la démagogie de la gauche) et clamant que Hollande
va devoir choisir entre « Berlin et la préservation de l’euro ou Athènes
et la faillite ». La droite ou le sens de la nuance…
Sinon,
à part investir le parachuté Guaino dans les Yvelines (une circonscription où
Sarkozy a fait 63% des voix au second tour…) préféré a un élu implanté, Olivier
Delaporte, maire de saint-Cloud depuis 1998… Un Delaporte qui maintient sa
candidature… Une autre dissidence dans le camp de l’UMP, celle du maire de
Chesnay, PhilippeBrillaul qui y va aussi !
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Du côté de Paris et de la droite, le ciel s’éclaircit-il ?
Dans
la seconde circonscription ultra favorable aux droites (Sarkozy y a fait 42,11%
des voix au premier tour de la présidentielle de 2012, Bayrou 10,8%, le Pen
5,21%, Dupont-Aignan 0,96%), Rachida Dati pourrait ne pas maintenir sa
candidature dissidente contre François Fillon. Le Journal du Dimanche évoque un
marchandage entre l’UMP et Dati en ce qui concerne les municipales de 2014,
Dati demandant carrément à être tête de liste UMP pour Paris. Sur son compte Twitter, Dati indique hypocritement « On ne m’achète
pas. Ma loyauté et mon engagement aux habitants du 7e et à tous les
parisiens que je sers au quotidien » la bonne blague !
Dans la onzième circonscription, Marie-Claire Carrère-Gée abandonne sa
dissidence contre Jean-Pierre Coq après pression. Elle affirme cependant
crânement : « J'ai eu, et tous les
militants avec moi, confiance jusqu'au bout dans la clairvoyance des instances
de l'UMP et leur capacité à revenir sur une décision qu'au fond, personne
n'approuve, parce que chacun sait bien qu'elle n'a pas été prise dans l'intérêt
de la circonscription »
*
Du côté de Paris, du PS et de EELV, le ciel s’éclaircit.
Dans
la sixième circonscription ultra favorables aux gauches (Hollande y a fait
43,03% lors du premier tour de la présidentielle 2012, Mélenchon 16,63%, Joly
5,66%, Poutou 0,86% et Arthaud 0,32%), la député sortante PS, Danièle
Hoffmann-Rispal, devient suppléante de l’énervante Cécile Duflot, cette
dernière ayant sa circonscription grâce aux accords EELV et PS. A priori donc,
pas de candidature dissidente PS contre la patronne d’EELV car avec l’entrée de
Duflot au gouvernement, Hoffmann-Rispal resterait député.
* Du côté de Marseille, cela s’agite à
l’UMP ! Gaudin est obligé de remettre de l’ordre dans ses troupes après
les déclarations dans La Provence de certains zigotos de son camp !
Ainsi, la maire d’Aix-En-Provence, Maryse
Joissains-Masini, remarquée pour avoir distribué un tract apocalyptique la
veille du second tour
puis est en train de tenter d’invalider l’élection de Hollande au motif qu’il
aurait été soutenu par les médias, la CGT et que ses comptes de campagnes
aurait crevé le plafond, affirme doctement « avoir toujours défendu les
valeurs de Marine le Pen »… Mais qu’attends-t-elle pour rejoindre le
FN ?
Le député Dominique Tian lui refuse d’
« être la droite la plus bête du Monde en bunkérisant le FN et la députée
Valérie Boyer affirme « ne mépriser personne » et parler avec le FN
« sans se boucher le nez » !
Néanmoins, le grand cheval de bataille de Gaudin
est d’empêcher au « rose, rouge, verts » d’obtenir les 3/5 au
parlement pour ne pas pouvoir donner le droit de vote aux étranger ! A
part ça, Gaudin tente effectivement de montrer que l’UMP ne fera pas d’alliance
avec le FN…
On se rappelle qu’en 1993, il y avait eu des
désistements réciproques à Marseille entre le FN et le RPR…
Comme le dit Bernard Marandat, conseiller
régional du FN : « Il y a une grosse différence entre les
élus UMP parisiens et ceux qui, ici, s'aperçoivent que nous avons beaucoup de
valeurs communes. Nous discutons souvent
avec eux, nous sommes prêts à les arranger aux législatives, mais pas
gratuitement. »
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