Côté
parité, on ne compte que 2 641 femmes candidates soit 40,07% (contre 41,6%
en 2007). Les grands partis ont donc encore une fois préféré payer des
sanctions financières plutôt que de présenter un nombre identique d’homme et de
femme (à plus ou moins 2%).
Côté
record de candidats, c’est dans la Huitième circonscription de Paris avec 23
candidats.
La
campagne officielle commence lundi 21 mai.
*
Pas d’accord national entre FDG / PS-EELV
Il
n’y a pas eu d’accord entre le PS et ses alliés d’un côté et le Front de Gauche
de l’autre (essentiellement le PCF et le Parti de Gauche) en ce qui concerne
les circonscriptions où il y avait un risque d’élimination de la gauche dès le
premier tour et un duel FN-UMP au second. L’ultime proposition du Front de Gauche portant sur 29
circonscriptions (11 pour le PS, 9 pour le FDG, 8 pour EELV, 1 pour le PRG) a
été refusé et les propositions du PS jugée indigne par le Front de Gauche
(le PS qui voulait céder la troisième circonscription du Jura où sa candidate
devrait être invalidée suite à une pub dans un journal et la 11e circonscription
du Rhône où le candidat PG doit faire face à trois dissidences socialistes).
Grosso
modo, chacun accuse l’autre et la presse – dont Le Monde et surtout Libé qui
invente des faits - fait ses choux gras sur les tensions entre le PCF (plus
enclin à signer) et le PG (plus ferme et trop gourmand) au sein du Front de
Gauche. Il faut plutôt y voir deux problèmes fondamentaux qui ont fait capoter
les négociations : l’attitude « hégémonique » du PS (mot de
Baylet, président du PRG… et pourtant allié du PS) qui n’a pas voulu négocier à
la proportionnelle et la volonté du PS d’avoir la majorité à l’Assemblée
Nationale. EELV était d’ailleurs prêt à céder 6 circonscriptions au FDG… Pour
cela, après avoir fait cadeau de 63 circonscription à EELV avant les
présidentielles (même si quelques dissidences demeurent), pas questions de
faire de même avec le FDG… Ainsi, le PS lance des candidats dans toutes les
circonscriptions où il y a un député sortant du FDG.
*
Législatives, dissidences et règlements de comptes…
C’est
souvent le cas lors de ces élections, en cas d’accord de famille (« la »
gauche, « la » droite..) ou de parachutage…
Grosso
modo, les parachutés UMP post-ère Sarkozy font face à des dissidences locales :
Claude Guéant doit faire face à Philippe Solere (neuvième circonscription des
Haute-Seine), Henri Guaino doit faire face à Olivier Delaporte (troisième
circonscription des Yvelines)…
Grosso
modo, quelques couacs dans l’accord entre le PS et les Verts dans les 63
circonscriptions réservées à ces derniers (Philippe Meirieu doit faire face à
Philippe Brayard dans la circonscription du Rhône et Jérôme Bourlet de la
Vallée contre Anne Mansouret dans la cinquième circonscription de l’Eure)… Quelques-uns
dans les 32 circonscriptions réservées au PRG et les 9 réservées au proche du
MRC de Chevènement…
Grosso
modo, des règlements de compte (l’UMP présente un candidat contre Nicolas
Dupont-Aignan dans la huitième circonscription de l’Essonne et contre François Bayrou
à Pau) ou des dissensions locales (Royal contre Falorni à La Rochelle)…
*
Aux législatives aussi, c’est la valse des sondages !
Après
les tendances nationales publiées par les différents instituts de sondage entre
les 6 et 10 mai – et qui ne veulent bien sûr rien dire du tout, voilà les
premiers sondages livrés sur les circonscriptions où est braquée l’attention
médiatique ! Au-delà des problèmes que posent les sondages (fiabilité,
influence de l’opinion publique, etc.), se pose avec davantage d’acuité
celle du panel…
Ainsi,
602 personnes représentent le panel de la Onzième Circonscription du
Pas-de-Calais où Jean-Luc Mélenchon est allé défier Marine Le Pen dans son faux
fief, la tendance du premier tour est ainsi livrée : Nathalie Hubert (LO)
0,5%, Maryse Tondelier (EELV) 2,5%, Urbaniak (Modem-UMP) 16%, Kemel (PS) 18%,
Mélenchon (FDG) 29% et Le Pen 34%. Au second tour, en cas de duel, Mélenchon
l’emporterait sur la candidate de l’extrême droite 55 à 45%. Idem pour Kemel
(56%-44%) En cas de triangulaire, Mélenchon l’emporterait avec 44% contre Le
Pen 36% et Urbaniak 20%.
Dans
la neuvième circonscription des Haute-Seine où est parachuté Claude Guéant,
c’est 605 personnes qui constituent l’échantillon. Au premier tour :
Philippe Blanc (PP) 0%, Hélène Janisset (LO) 0%, Christian Bouchet (PRG) 0,5%,
Hélène Feot (PFE) 0,5%, Isabelle Goitia (FDG) 2%, Julien Dufour (FN) 4%, Odile
Joyeux (EELV) 5%, Dorothée Pineau (AC) 7%, Thierry Solere (dissident UMP) 15%,
Martine Even (PS) 25%, et Claude Guéant
(UMP) 41%. Au second tour, Claude Guéant ne l’emporterait qu’avec 57% des
suffrages (alors que le total des droites au premier tour est de 67,5%).
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